La famille, les aidants comme on les nomme aujourd'hui, sont, après le patient, les personnes les plus impactées dans l'environnement du patient. De nombreuses études ont aujourd'hui prouvé l’intérêt de soutenir les proches qui sont devenus au fil du temps de véritables co-thérapeutes de la personne en soins. Le moral du proche doit être irréprochable, mais comment cela reste-t-il possible devant l’ampleur parfois abyssal des taches qui lui sont attribuées. De co-thérapeute, le proche devient parfois lui-même "malade caché" ou "co-patient". Le soutien psychologique reste le meilleur rempart pour ne pas se laisser entraîner vers la solitude, l'épuisement et la lassitude qui seront les pires ennemis des proches.
Les proches et les familles doivent avoir conscience de ce rôle primordial qu'ils occupent. Il est important qu'ils puissent avoir un lieu, un temps, un espace pour se ressourcer, se recentrer, se régénérer afin de pouvoir toujours continuer à offrir le meilleur d'eux-mêmes. Malgré les difficultés qu'ils traversent, les accompagnants doivent savoir qu'ils peuvent eux aussi profiter des bienfaits que la vie apporte au détours d'un chemin caillouteux.
Le soutien psychologique aux proches est une nécessité parfois si évidente que les familles l'oublient en s'oubliant elles-mêmes.
Le temps des proches est souvent compté. Savoir saisir l’opportunité d'une prise en charge à domicile peut-être plus simple dans certaines situations et permettre ainsi aux proches de ne pas perdre trop de temps dans un déplacement pour une consultation en cabinet.